Le Conseil constitutionnel a rejeté un article du projet de loi sur le pouvoir d’achat qui visait à légaliser l’utilisation de l’huile de cuisson usagée comme combustible, au grand dam des écologistes qui avaient défendu la mesure. Julien Bayou, secrétaire national d’EELV, a indiqué mercredi à l’AFP qu’il contestait l’argument du Conseil constitutionnel selon lequel l’article en question n’avait rien à voir avec le texte voté, tout en admettant qu’il était “souverain”. Lire aussi La baisse des prix du carburant va-t-elle durer ? A l’heure actuelle, ce type d’utilisation des huiles usagées est interdite en France, car elles ne font pas partie des carburants homologués, contrairement à certains pays européens comme l’Allemagne. “J’avais inclus cet article après l’autre sur des aspects de souveraineté énergétique, mais le Sénat l’a déplacé ailleurs et l’a enterré en demandant un rapport”, a-t-il riposté, promettant de revenir à la charge. « lors du projet de loi de finances en 2023, au cours duquel le code des douanes pourra être modifié ».

Une bonne idée, considérée comme non pertinente

Le président du groupe écologiste à l’Assemblée nationale a de nouveau jugé “qu’il valait mieux dépendre des banques de puces que des monarchies pétrolières, ne pas s’incliner devant Mohammed ben Salmane et ne pas dépendre du gaz de schiste américain”. Selon les arguments écrits du député, 10 litres d’huile usée convenablement retraitée peuvent fournir 8 litres de carburant et dégager jusqu’à 90 % moins de gaz à effet de serre que le diesel conventionnel. Lire aussi Carburant : dans le Pas-de-Calais, les camions poubelles roulent à l’huile de friture Pour lui, cette initiative est prometteuse, citant l’association « Roule ma frite » à Oléron, qui développe ce carburant depuis 2006 à l’échelle locale, ou encore « les collectivités du Nord qui utilisent ce système » et les particuliers « récupérant le restaurant ». l’huile de friture des propriétaires pour économiser un demi-réservoir de gaz” de manière artisanale. Le Conseil constitutionnel a jugé le 12 août que cet article n’avait “aucun rapport, même indirect” avec les dispositions de l’article 20 originel du projet de loi, qui autorise les transporteurs routiers à ajuster les prix de leurs prestations aux prix de l’énergie. VOIR AUSSI – “Le consommateur doit être informé”: Foodwatch réagit au remplacement de l’huile de tournesol dans les produits