Il aimait le cinéma à succès, les situations extrêmes dans lesquelles il pouvait facilement observer le comportement humain dans toute sa vérité. Le réalisateur allemand Wolfgang Petersen, célèbre pour des films tels que Das Boot (The Boat, 1981), The Neverending Story, In the Crosshairs (avec Clint Eastwood en 1993), Air Force One (avec Harrison Ford, en 1997) ou Troy (avec Brad ). Pitt, en 2004), est décédé le 12 août, à l’âge de 81 ans, à son domicile de Los Angeles d’un cancer du pancréas. Il fut l’un des plus brillants représentants du « nouveau cinéma allemand », ce mouvement cinématographique né en Allemagne de l’Ouest dans les années 1960 et 1970, qui comprenait aussi Wim Wenders, Volker Schlöndorff, Werner Herzog, Margarethe von Trotta ou Rainer Werner Fassbinder. Lire aussi ‘Un grand homme’, ‘une âme bien-aimée’… Les hommages affluent après la mort de Wolfgang Petersen Né le 14 mars 1941 dans le port d’Emden, au nord de l’Allemagne, en Basse-Saxe, Wolfgang Petersen est fasciné par l’océan depuis son enfance. C’était l’un de ses domaines de recherche cinématographique de prédilection. A ce propos, il confie au Figaro en 2006 : « Enfant, je passais de nombreuses heures à regarder l’océan. Je rêvais de voyage, de liberté. J’étais fasciné par ses couleurs et effrayé par ses humeurs changeantes. Son côté paisible pourrait très vite se transformer en un monstre enragé et destructeur. Maintenant, je vis à Brentwood, près de Santa Monica, et j’admire le Pacifique depuis ma fenêtre. » Avec un long métrage naval, il s’est véritablement fait connaître à l’international. Il a alors 40 ans et fait déjà une petite carrière de réalisateur en Allemagne. Après avoir réalisé quelques téléfilms et trois films, notamment La Conséquence, la biographie cinématographique de l’écrivain Alexander Ziegler (1977), il réalise Das Boot, une œuvre puissante de plus de trois heures. Considéré comme “le film le plus cher de l’histoire du cinéma allemand”, Das Boot raconte l’histoire d’un sous-marin allemand et de son équipage pendant la Seconde Guerre mondiale. L’action se déroule presque entièrement à l’intérieur du sous-marin. Six fois nominé aux Oscars, le long métrage remporte le prix du meilleur film en langue étrangère et lui ouvre ainsi les portes d’Hollywood. Lire aussi Wolfgang Petersen, le fou des océans En 1984, Petersen réalise son premier film en anglais, The Neverending Story, une adaptation d’un livre pour enfants à succès sur les aventures d’un garçon rêveur qui se retrouve plongé au cœur d’un livre magique. Le film est un tel triomphe qu’il aura deux suites. Hollywood le regarde maintenant. De plus grandes stars veulent tourner avec lui. En 1985, Enemy (Enemy Mine), un film de science-fiction mettant en vedette Dennis Quaid dans le même modèle de scénario que Duel in the Pacific de John Boorman, est sorti. En 1993, Petersen réalise un excellent thriller politique avec Clint Eastwood et John Malkovich, In the Line of Fire, sur une bande originale d’Ennio Morricone. Son autre grand thriller s’appelle Air Force One (1997), avec Gary Oldman, Glenn Close et Harrison Ford dans le rôle du président des États-Unis pris en otage par un groupe de terroristes dans l’avion présidentiel. Le film est un succès et a rapporté 315,2 millions de dollars au box-office mondial. Les films catastrophe plaisent à Petersen. En 1995, il réalise Alerte !, avec Dustin Hoffman, une histoire visionnaire sur un virus mortel apporté en Californie par un singe importé du Zaïre, qui menace le continent américain. Il sera suivi de Au milieu d’une tempête (2000), avec George Clooney et Mark Wahlberg, où le réalisateur allemand renoue avec sa passion pour l’océan déchaîné. Et Poseidon (2006), remake classique de The Poseidon Adventure, par Ronald Nim. Parallèlement, il s’essaie au peplum avec Troy (2004), mettant en vedette un jeune Brad Pitt. Son dernier film, sorti en 2016, Braquage à l’allemande sera également un remake, mais il s’agit cette fois d’une adaptation de son propre téléfilm allemand sorti en 1976. Il semble que pour Petersen, la boucle vers sois fermé. Parce qu’il était revenu en Allemagne spécialement pour faire ce joli petit film de gangsters en forme de comédie douce-amère À VOIR AUSSI – L’actrice Olivia Newton-John, star du film Grease, est décédée