“Tout porte à croire qu’il pourrait s’agir d’Anne-Cécile Hondeville, portée disparue dans le massif des Balaïtous depuis fin octobre. Cependant, une certaine prudence s’impose.” L’adjudant Gilles Péluhet, commandant de la brigade de gendarmerie de Cauterets menant l’enquête sur la disparition du randonneur des Pyrénées-Atlantiques depuis dix mois, confirme qu’un corps sans vie et des effets personnels d’Anne-Cécile Hondeville ont été découverts lundi 15 août à Espagne.
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« Un randonneur a trouvé une chaussure du côté espagnol du massif du Balaïtous la semaine dernière et nous a donné un point GPS du lieu. Les Pyrénées et la guardia civil en Espagne afin de mener une enquête dans ce domaine”, explique le directeur d’enquête. Ainsi, les secouristes du peloton de gendarmerie de haute montagne Pierrefitte-Nestalas (Pghm 65), accompagnés des gendarmes Argelès-Gazost et Cauterets, ont rejoint leurs homologues espagnols sur le terrain. Des patrouilles à pied ont été mobilisées par la Guardia Civil et des “Grupos de rescate especial de intervención en montaña (GREIM)” par Ponticos, une unité de secours en montagne espagnole, similaire à la Pghm française. Ensemble, les policiers ont fouillé la zone jusqu’à ce que dans l’après-midi ils découvrent un corps. « Près de ce corps se trouvait le sac à dos de montagne de Mme Hondeville. Mais les investigations qui sont désormais confiées à la justice espagnole se poursuivent et des analyses vont être menées pour s’assurer de l’identité de la victime », explique l’adjoint Péluhet.
Le concours de randonnée
De son côté, la famille d’Anne-Cécile Hondeville, informée de l’évolution de la situation par la gendarmerie après l’accord du procureur des Hautes-Pyrénées, a choisi de communiquer sur les réseaux sociaux. “Il a probablement fait une mauvaise chute entre la brèche en ciseaux et l’abri Michaud en traversant, côté espagnol, la ligne de crête menant à Balaïtous.” Et pour remercier les randonneurs qui se sont investis dans les recherches pendant plusieurs mois.” Un grand merci à vous tous qui avez relayé l’information de sa disparition et scruté la montagne. Vous avez tous été les auteurs de la fin de notre attente. Nous allons enfin pouvoir mettre un terme à nos interrogations, à nos angoisses et lui dire au revoir, sa famille. Activement recherchée par les gendarmes des Hautes-Pyrénées depuis le 27 octobre, la randonneuse de 50 ans était partie seule en montagne comme elle en avait l’habitude trois jours plus tôt. Si elle avait prévu de dormir au refuge Larribet, ses proches lui ont donné un avertissement après avoir été incapables de la joindre pendant plusieurs jours.
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« Après plusieurs semaines de recherches intensives en montagne, menées par les secouristes en montagne du PGHM 65 et du CRS de Gavarnie, nous avons dû arrêter les opérations à cause de la neige. Depuis, nous avons des rencontres régulières avec des professionnels de la montagne. la montagne et les randonneurs dans les refuges pour se rendre compte de cette inquiétante disparition. La famille s’est également beaucoup impliquée puisque des avis de recherche ont été affichés un peu partout », se souvient le directeur de recherche. Alors que plusieurs randonneurs ont signalé des objets perdus aux rangers depuis juin, aucun n’appartenait au randonneur disparu. « À chaque fois, nous avons engagé des ressources et fermé les portes. Si nous ne pouvons pas nous réjouir d’un tel dénouement et si les tests confirment qu’il s’agit bien de Mme Hodeville, sa famille et ses enfants peuvent au moins entamer le processus de deuil.