Pourtant, Bernard Weber est de la partie. Celui qui, à près de 61 ans, est l’un des auteurs français les plus lus dans le monde – 20 millions d’exemplaires vendus rien que pour Les Fourmis – est plus habitué à cultiver la discrétion. Sa percée en tant que joueur de descente est incroyable. Il avoue avoir “longtemps hésité” avant de dire oui. “Mon entourage m’a dit de ne pas y aller, que je me ridiculiserais, que je perdrais toute crédibilité”, confiait-il début juillet lors d’une table ronde avec 20 Minutes.

“J’ai une totale confiance en mon ami Eric Antoine”

“On m’avait déjà proposé des programmes similaires. Ce qui m’a fait accepter cette fois, c’est que j’ai une entière confiance en mon ami Eric Antoine. Quoi qu’il en soit, l’animateur a changé la donne », explique Bernard Werber. Le regrette-t-il aujourd’hui ? « J’ai vu un montage grossier. Je ne comprends pas, j’attends de voir la réaction de mon entourage pour savoir quoi penser. » « Il ne se faisait pas d’illusions, vraiment. C’était un grand joueur, assure Eric Antoine. Je voulais vraiment que Bernard soit dans l’émission. La première fois que j’ai joué à ce genre de jeu, c’était chez lui. J’ai joué deux parties en lui disant que la prochaine fois, je serais le maître du jeu. Ça y était, c’était fait. » Le jeu de société dont il parle est Le loup-garou de Thiercelieux, qui ressemble aux Traiteurs dans les grandes lignes, mais grandeur nature, dans un château d’Auvergne avec des réunions en pleine nuit. La compétition commence lorsque les quatorze concurrents s’assoient autour de la table et ferment les yeux. D’une discrète tape sur l’épaule, Eric Antoine informe trois d’entre eux qu’ils ont été qualifiés de “traîtres”. Les onze autres sont les “fidèles”. “Votre rôle est de démasquer les #LesTraîtres présents ici” 🔎 Demain à 21h10 nouveau jeu phénomène débarque sur M6 en collaboration avec @TeleLoisirs et @RTLFrance pic.twitter.com/tx9lZ41EoG – M6 (@M6) 16 août 2022 L’accès à ce contenu a été bloqué pour respecter votre choix de consentement En cliquant sur ” J’ACCEPTE “, vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et ainsi vous aurez accès aux contenus de nos partenaires J’ACCEPTE
Et pour récompenser au mieux les 20 minutes, n’hésitez pas à accepter tous les cookies, même pour une seule journée, via le bouton “J’accepte pour aujourd’hui” dans le bandeau ci-dessous. Plus d’informations sur la page Politique de gestion des cookies. Chaque après-midi, les traîtres se réunissent en secret et s’entendent pour éliminer un “loyaliste”… qui ne se présentera pas le lendemain au petit-déjeuner. Ils doivent également faire attention à ne pas se faire prendre et éliminer par les autres participants. Car tous les joueurs, y compris les “traîtres”, sont régulièrement invités à rejeter ceux qu’ils soupçonnent de jouer un double jeu… Alors stratégie, bluff et sens de l’abstraction sont les maîtres mots de l’émission.

“Une zone de grande souffrance”

« Je pense que l’aventure commence quand on est hors de sa zone de confort, là j’étais dans une zone de grand malaise et c’était excitant ! résume Bernard Weber. A-t-il été présenté comme un traître ? Ne comptez pas sur nous pour le révéler. Ce qu’on peut vous dire, en revanche, c’est que lorsqu’Eric Antoine s’est entretenu en tête-à-tête avec chacun des candidats et leur a demandé s’ils aimeraient faire partie des traîtres, l’auteur a été le seul à dire non. “Je lui ai dit qu’il pouvait me l’imposer coûte que coûte”, explique Bernard Werber. Je ne peux vraiment pas mentir. C’est un bug de la vie. D’ailleurs, c’est plus excitant de trouver le coupable que d’être coupable et d’essayer de se cacher. » Contorsionniste professionnel, Bernard Werber ne pouvait s’empêcher d’observer le déroulement du jeu à travers son objectif d’écrivain. « Il y a une ascension dramatique, un climax, un moment de suspense extraordinaire, que la production n’aurait pu prévoir ni orchestrer. C’est un récit sans faille, avec des rebondissements, de l’imprévisibilité, dit-il. Lorsque vous écrivez un thriller, vous êtes dans une course avec le lecteur. L’écrivain doit aller là où le lecteur ne s’attendait pas. Si la personne qui lit a deviné qui est le tueur, ça ne marche pas. Eh bien, dans le spectacle, le public sait qui sont les tueurs [les “traîtres”] mais il ne sait pas comment ils seront découverts, ni s’ils le seront. Bien sûr, même en faisant la promotion d’une émission, Bernard Werber sait nous garder…