La rentrée s’annonce difficile. Si les chiffres du Covid-19 étaient très bas ces derniers jours, le virus devrait circuler plus fortement dans la population, prévient-il dans un entretien avec nos confrères du Parisien Professeur d’Immunologie Brigitte Autran. Ce mercredi, c’est arrivé, avec un rendez-vous à Journal officielle président du tout nouveau Comité de Surveillance et de Prévision des Risques Sanitaires, qui remplace le Conseil Scientifique.

“Il y aura presque certainement une poussée à l’automne”

« Le scénario le plus probable est celui du pic de l’épidémie à la rentrée. Sera-ce dû à une nouvelle variante ou au retour du froid ? On ne devine pas, mais il est presque certain qu’il y aura une vague à l’automne”, a-t-il déclaré au journal régional. “Aujourd’hui, il faut vivre avec”, lance-t-il, reprenant une expression utilisée par Emmanuel Macron et plusieurs ministres depuis le début de la crise au printemps 2020.

“L’épidémie de Covid n’est pas derrière nous”

“Cela ne veut pas dire accepter les morts ni la gravité de la maladie. Au contraire”, prévient Brigitte Autran, qui estime qu’il reste “des leviers à activer” pour lutter contre le virus. Ainsi, le chef du Comité de surveillance et de prévision des risques sanitaires estime qu’il y a “malheureusement encore trop de personnes qui n’ont pas été vaccinées ou revaccinées”. Selon les dernières données agrégées du Covid-Tracker, au moins 79,6% des Français ont reçu toutes les doses requises. Mais au rythme actuel, “nous aurions vacciné avec au moins une dose toute la population éligible (plus de 12 ans) d’ici le 11 octobre 2039”. “L’épidémie de Covid n’est pas derrière nous”, résume Brigitte Autran. “Les traitements efficaces pour éviter les formes sévères comme Paxlovid sont très peu connus, très peu proposés aux patients fragiles”, déplore-t-il. Sa commission va “conseiller au gouvernement d’élargir l’accès aux médicaments et aux vaccins”, annonce Brigitte Autran dans Le Parisien.