Avec les taux d’intérêt bancaires qui montent en flèche, il devient de plus en plus difficile d’obtenir un prêt immobilier. Des ménages modestes aux acquéreurs fortunés, tous sont confrontés au même problème : leur dossier dépasse le taux d’intérêt maximum que les banques sont autorisées à pratiquer, aussi appelé taux d’usure. Selon l’Association française des intermédiaires en bancassurance (Afib), 45 % des prêts ont été refusés en raison du taux d’attrition et plus spécifiquement de la tranche d’âge 30-55 ans. Par conséquent, le risque de refus de prêt est si le taux d’intérêt initial du crédit, auquel s’ajoutent tous les autres coûts, dépasse ce taux d’intérêt maximum, qui est actuellement de 2,60 %. Si le taux d’usure est fixé tous les trois mois par la Banque de France, les taux des crédits augmentent quelques fois par semaine. Tant d’acquéreurs sont pris entre deux feux, comme Mylène-Sarah Illoul, 26 ans, qui veut faire construire une maison dans les Yvelines : « Dès que notre agent a commencé à avoir des refus, il nous a dit qu’il ne s’attendait pas du tout à ça. vu les taux monter très vite, mais il ne pensait pas qu’il y aurait autant de refus à cause du taux d’attrition… On en est arrivé à se dire qu’on est en baisse, vu les conjectures actuelles. “ « Aujourd’hui, presque aucun dossier n’échappe à cette problématique, déclare Laurent Gomez, courtier de l’agence Vousfinancer à Houdan dans les Yvelines. Avant, nous étions exclusivement exposés à des personnes dont les frais d’assurance étaient un peu plus élevés. Aujourd’hui, même les jeunes de 30 ans à -35 ans sont exposés à des démentis ». Mylène-Sarah Illoul parviendra à obtenir un prêt, grâce à l’apport de ses parents. Pour d’autres, il faut jouer la concurrence entre assurances ou tout simplement abandonner son travail. « Je fais de l’immobilier depuis cinq ans, assure Rémy Rafaitin, agent immobilier chez Futur Transactions, à Montigny-le-Bretonneux, dans les Yvelines. Aujourd’hui, j’ai des clients qui ont complètement arrêté leurs recherches car rien ne rentre dans leur budget. En quatre mois , mes clients n’en peuvent plus et ont arrêté leurs travaux immobiliers.” Le taux d’attrition ne sera pas révisé avant le 1er octobre 2022, période pendant laquelle le marché du logement continuera de ralentir.