Le cas de poliomyélite détecté à New York aux Etats-Unis inquiète les autorités sanitaires. D’autant plus que des traces retrouvées dans les égouts suggèrent qu’il n’y a pas qu’un seul malade en ville. A Londres aussi, le virus a été détecté dans l’eau. Face à cette recrudescence, la France pourrait-elle connaître de nouvelles contaminations ? Le retour de la poliomyélite au Royaume-Uni et aux États-Unis inquiète les autorités sanitaires. Le virus de la poliomyélite a été trouvé dans les eaux usées de New York. A la mi-juillet, un cas de poliomyélite avait été enregistré dans le comté à une dizaine de kilomètres au nord de Manhattan. Il s’agissait du premier cas de polio dans le pays depuis près d’une décennie. Le jeune homme de 20 ans souffre maintenant d’une paralysie à la jambe. A Londres aussi, le virus a été détecté dans l’eau.

La France pourrait être contaminée

Les autorités ont donc exhorté tous les enfants âgés de un à neuf ans à recevoir un rappel contre la poliomyélite. Face à la recrudescence de ce virus dans les pays développés, la France pourrait-elle connaître de nouvelles contaminations ? La réponse est oui puisqu’en 2019, 4% des nourrissons n’ont pas reçu le rappel polio. Jean-Paul Stahl, professeur émérite de maladies infectieuses à l’université de Grenoble, exhorte les parents à faire vacciner leurs enfants.

La poliomyélite, une maladie “extrêmement grave”

“Il est très clair que si nous sommes infectés par le virus de la poliomyélite, c’est parce que nous n’avons pas été vaccinés, ou alors nous sommes profondément immunodéprimés et les vaccinations ne sont plus efficaces”, explique-t-il au micro d’Europe 1. “Et donc Le message est : il faut absolument se faire vacciner contre la poliomyélite qui est une maladie extrêmement grave. C’est vraiment une vaccination que l’on peut faire à n’importe quel moment de notre vie. C’est un vaccin qui est très efficace.” En France, 4 % des enfants n’ont pas reçu leur rappel en 2019. « On peut voir des petites flambées dans des populations bien précises qui n’ont pas été vaccinées. On n’aura jamais d’épidémie majeure du fait de la couverture vaccinale mondiale, mais des cas chez les non vaccinés. Le risque est là”, conclut Jean-Paul Stahl.