• Lire aussi : Les entreprises profitent de l’inflation, les ménages en profitent • Lisez aussi : L’essence tombe en dessous de 4 $ le gallon aux États-Unis La perspective d’un accord qui permettrait à la production iranienne de revenir sur le marché, alors même que la demande chinoise souffre d’une économie morose, a fait chuter les prix. Le brut Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre était en baisse de 4,07% à 94,16 dollars vers 11h25. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre a augmenté de 4,20 % à 88,24 $. Un accord sur le nucléaire iranien pourrait conduire à la fin des sanctions contre ce membre clé de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Selon le ministre Hossein Amir-Abdollahian, son pays partagera lundi ses “propositions finales” sur la question nucléaire, après avoir déclaré que les Etats-Unis avaient accepté deux des demandes de l’Iran. “Si nos propositions sont acceptées, nous sommes prêts à conclure (les discussions) et à annoncer l’accord lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères”, a-t-il ajouté. “Alors que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ralentit ses augmentations de production, l’Iran est un élément central de l’approvisionnement”, a déclaré à l’AFP Aditya Saraswat, analyste chez Rystad. “Il reste encore de nombreuses cases à cocher avant qu’un accord ne soit signé”, prévient-il, mais si toutes les parties sont d’accord, le pays pourrait augmenter sa production d’un million de barils par jour en quelques mois, inondant un marché où la demande est faible. Deux indicateurs ont montré lundi que l’économie chinoise, qui avale une part importante de la production mondiale de pétrole brut, est en mauvaise posture. En juillet, les ventes au détail et la production industrielle ont affiché un ralentissement inattendu, la reprise après le COVID-19 et la crise immobilière pesant lourdement sur l’activité. L’amorce de faiblesse de l’économie chinoise « pèse sur le pétrole et il y a peu de chances de reprise à court terme », résume l’analyste de SEB Bjarne Schieldrop dans une note. Il considère qu’il est “très clair que l’atonie de la demande chinoise explique la chute des prix du pétrole depuis juin”. Après avoir bondi en début d’année avec la reprise de la demande avec la fin des restrictions et le début de l’invasion russe de l’Ukraine, les prix ont chuté de plus de 20 % en deux mois et demi.