Tout commence vers 12h40. “Un visiteur appelle le 17 pour signaler avoir vu un homme en kaki, arme au poing, entrer dans le Jardin des Plantes”, raconte Michel Saint-Jalme, directeur du zoo de Paris hébergé sur le site. La police arrive immédiatement et “plusieurs milliers de visiteurs” sont alors évacués. Il est environ 13 heures, le public dans les galeries est limité en place, tout comme les soigneurs du zoo. La police vérifie l’identité des personnes qui se trouvaient dans le jardin et quittent les lieux.
Une importante force de police a été déployée
Une opération de reconnaissance s’ensuit dans le parc via un gros appareil. Des policiers à vélo, à moto, en traîneau à chiens… Des agents occupent les couloirs tandis que des drones survolent les lieux. Cependant, entre-temps, les policiers interrogent l’informateur… et se rendent compte que l’homme tient “des propos incohérents voire délirants”, confie Michel Saint-Jalme. L’homme est finalement pris en charge par le Samu et hospitalisé. “On avait très peur, l’ambiance était assez dérangeante”, raconte Eva, qui venait de terminer la visite de la grande galerie de l’évolution avec ses deux frères et sa mère quand la famille a été sollicitée pour clarifier. “La police nous a ordonné de courir vers la sortie, donc beaucoup de gens se sont mis à courir”, raconte la jeune femme. A la sortie, “de nombreux policiers, militaires” traversaient déjà le terrain. A 16h34, la préfecture de police confirme la fausse alerte. « Recherche vaine au Jardin des Plantes, fin de la recherche. Ils n’ont trouvé personne. » Le parc a pu rouvrir ses portes vers 16h45. Un peu tard pour la ménagerie et les arcades qui garderont porte close jusqu’à mardi. « Le 15 août est traditionnellement une journée chargée. Si plusieurs milliers de personnes étaient évacuées, plusieurs milliers d’autres ne pourraient pas revenir”, déplore le directeur du zoo du Jardin des Plantes. Ceux qui ont acheté leurs billets en ligne “seront bien sûr indemnisés”, explique Michel Saint-Jalme, qui regrette la “grosse perte financière”.