En effet, l’établissement n’a pas pris l’initiative de diffuser largement et rapidement l’information sur un incident grave. La Gazette de Montréal a fait une brève mention de l’incident il y a cinq jours, mais à part cette couverture médiatique subtile, aucun avis n’a été émis pour que l’hôpital informe le public, les patients et le personnel ce même jour du 9 août. L’hôpital a simplement fait circuler une note interne, signée par le Dr. Lawrence Rosenberg, directeur général du CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal et dont TVA Nouvelles a obtenu copie, qui précise que « le code argent a été activé à l’Hôpital général juif en raison de la présence possible de un tireur actif dans les installations. L’équipe de sécurité de l’hôpital a activé le protocole d’abri sur place pour assurer la sécurité des membres du personnel et des patients. Le SPVM a immédiatement répondu à l’appel. Dans le cadre de l’enquête, le SPVM a confirmé que le suspect était connu de la police et de l’hôpital, mais heureusement qu’il n’y avait pas de menace active. Le signal clair a été transmis et les opérations normales ont repris. En revanche, une trentaine de minutes après l’incident depuis l’hôpital, le suspect aurait ouvert le feu sur une résidence du secteur des avenues Victoria et Carlton, non loin du centre de santé. Le porte-parole libéral en matière de santé et député Monsef Derraji se demande pourquoi les médias n’ont pas été alertés, d’autant plus que la première semaine d’août a été particulièrement sanglante à Montréal. “J’appelle le ministre de la Santé à souligner ce qui s’est passé”, a-t-il déclaré. De son côté, l’organisation B’Nai Brith, par l’intermédiaire de son porte-parole Marvin Rotrand, va jusqu’à se demander si le suspect n’avait pas l’intention de viser la communauté juive. “Quel type d’arme et comment le tireur a-t-il obtenu cette arme ? Quel était le risque réel pour le public ? il se demande. L’Hôpital général juif insiste sur le fait que tous les protocoles de sécurité et de communication ont été suivis, mais ne souhaite pas commenter davantage la question. Le suspect est toujours en liberté, l’enquête se poursuit et le SPVM prend le dossier très au sérieux, nous en sommes persuadés. La police a également publié des détails sur le type d’arme du suspect. « Le 9 août, des agents du poste de quartier 26 ont répondu à l’Hôpital général juif en réponse à un appel au 911 concernant une personne possiblement en possession d’une arme sur les lieux. Il a été rapidement déterminé que la personne recherchée n’était pas en possession d’une arme à feu, mais d’une arme à balles BB, et qu’elle avait quitté les lieux avant l’arrivée des agents. L’identité du suspect a été établie et des investigations sont en cours pour le retrouver.