“Son état s’est amélioré, mais il nécessite toujours des soins médicaux”, a ajouté Raphaël Cabral dans le communiqué. Au moment des faits, le parquet de Pontoise avait indiqué à l’AFP qu’il risquait de subir “des séquelles neurologiques graves”.

Blessure à la tête

Vendredi 5 août, vers 21h15, la fillette “jouait aux cartes” avec un garçon de 11 ans sur une esplanade, dans le quartier des Hauts Marcouville à Pontoise, lorsqu’ils ont été percutés par un cycliste qui s’est enfui. Blessée à la tête, la jeune fille a été opérée à l’hôpital Necker à Paris. Le garçon, qui souffrait d’une fracture du tibia-péroné, a été hospitalisé à l’hôpital d’Amiens. Le lendemain, en début d’après-midi, le cycliste, un jeune homme de 18 ans, s’est rendu au commissariat avec son avocat et a reconnu les faits. Il a été inculpé et incarcéré le 8 août pour “blessures accidentelles entraînant une incapacité totale de travail de plus de trois mois” aggravées par deux faits, délit de fuite et manquement aux obligations de sécurité.

Contrôles améliorés dans les rodéos urbains

Le drame a remis sur le devant de la scène ce phénomène répandu mais illégal. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait appelé à “l’intensification des contrôles” sur l’ensemble du territoire national “pour lutter contre ces actes criminels”. Dans le département du Val-d’Oise depuis début avril, 534 interventions pour rodéos urbains ont été enregistrées. 37 personnes ont été interpellées et 34 motos confisquées, selon des chiffres publiés début août par la Direction de la sécurité publique (DDSP) du Val-d’Oise. Le 8 juin, un jeune de 19 ans est décédé après avoir été percuté par une moto lors d’un rodéo municipal à Rennes. Une loi de 2018 renforçant les lois anti-rodéos motorisés entraîne des peines de prison pouvant aller jusqu’à 5 ans pour leurs auteurs.