Posté à 11h58  Mis à jour à 12h06
                Marie-Ève ​​Morasse La Presse             

« Ces dernières années, de nombreux élèves ont terminé leurs études secondaires avec des attentes moindres. Il n’y a pas eu d’échecs, il y a des diplômes qui ont été délivrés, mais sans atteindre les seuils habituellement attendus. Tout était brisé», a déclaré Yuri Blanchet, président de la Fédération de l’enseignement collégial (FEC-CSQ), en conférence de presse, lundi. Les élèves débutant leurs études collégiales dans les prochains jours auront complété une partie de leurs études secondaires à distance en raison de la pandémie. Déjà, dans les rangs du cégep, « ça se voit », poursuit M. Blanchet. “On sent une baisse de la qualité du métier étudiant”, explique-t-il. « La capacité d’étudier : être capable de faire des recherches, d’être attentif en classe, de prendre des notes. Et c’est un constat courant [par les profs] “, raconte le président du syndicat. Du coup, les enseignants « s’arrangent pour faire des ateliers, donner des cours supplémentaires pour enseigner la matière », dit-il. La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses syndicats affiliés du secteur collégial ont rencontré les médias à Montréal lundi matin pour faire valoir que les pénuries de personnel ne touchent pas seulement les écoles primaires et secondaires. « Il y a des pénuries partout, et c’est aussi vrai dans le réseau collégial », affirme Éric Gingras, président de la CSQ. Le syndicat n’est pas en mesure de quantifier l’ampleur de la pénurie, mais assure que dans certains collèges, la situation est “très, très préoccupante”, par exemple dans les programmes d’informatique, de pharmacie ou de sciences infirmières. Il est arrivé, dit la CSQ, que des élèves aient été privés de cours pendant plusieurs semaines en raison d’un manque d’enseignants. À l’approche des négociations sur le renouvellement de la convention collective, la CSQ et ses confédérations demandent au gouvernement d’améliorer les conditions de travail et les salaires de leurs membres afin de créer une réelle attraction et rétention du personnel. Avec la Presse Canadienne