TVA Nouvelles a contacté un membre de la famille de la victime, qui avoue vivre, comme ses proches, des moments douloureux et très difficiles face à cette situation. “Évidemment, on se considère chanceux qu’il soit encore arrivé aussi loin par rapport aux autres tueurs, mais quand il s’agit de nous, quand notre proche a été tué, il y a clairement une faille dans le système”, admet Marie-Claude Lacasse, sa nièce victime. Robert Gaudette a tué Cindy Bouchard après une dispute sur les problèmes de jeu de M. Gaudette et les problèmes financiers causés par cette dépendance. Il a ensuite jeté le corps de sa femme dans une poubelle, ce qui a amené la police à croire que Mme Bouchard avait été ciblée pour enlèvement par un gang cherchant à payer des dettes de jeu. Après avoir changé de version à quelques reprises, il a finalement indiqué aux enquêteurs où se trouvait le corps de la victime, sans admettre le meurtre. En 2002, il a été accusé du meurtre au deuxième degré de Cindy Bouchard. Il avait été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 12 ans. En 2006, il a reconnu avoir tué sa femme après avoir subi un revers dans son appel devant la Cour d’appel contre le verdict. Deux décennies plus tard, Robert Gaudette, aujourd’hui âgé de 63 ans, est un homme totalement libre. La famille de Mme Bouchard trouve cette perspective très pénible. Selon Marie-Claude Lacasse, le temps n’a pas cicatrisé les blessures des proches de la victime. “Même 22 ans plus tard, ça fait toujours mal. Ce fait qui arrive, suscite beaucoup d’émotions, nous ramène dans le passé. Ce n’est pas le nombre d’années qui ont passé qui va changer ce que nous ressentons. C’est comme le coup de poing que nous venons de recevoir”, dit-il. Même s’il est libéré, Robert Gaudette doit se soumettre à une condition de ne pas se présenter dans les maisons de jeu comme les casinos. Il lui est également interdit de communiquer avec les membres de la famille de Mme Bouchard.