Supermarché sans un seul client. Contradictoire, mais très vrai. Les « dark shops » seraient en passe d’être légalisés par le gouvernement qui envisage de les réglementer avec un projet de décret et d’arrêté en cours d’élaboration. La mairie de Paris a affiché sa réticence sur Twitter. Le point sur ces nouvelles entreprises.

Il n’y a pas de clients entre les rayons

Les « dark stores » sont des magasins dont les rayons regorgent de produits du quotidien. Comme les supermarchés ordinaires. Sauf que les clients ne sont pas invités à entrer. Seuls les livreurs entrent dans le magasin pour récupérer les commandes à livrer. Ces boutiques fantômes sont implantées dans les grandes villes grâce à des plateformes telles que Cajoo, Uber Eats, Gorillas ou Flink, détaille France Info. Les clients ne bougent pas de chez eux et leurs courses sont livrées à leur porte. La plupart du temps en une quinzaine de minutes. Pour gagner du temps, ces commerces fantômes sont implantés dans les grandes villes ou les banlieues, au rez-de-chaussée des maisons. La plupart de ces constructions sont illégales, selon la mairie de Paris qui en compterait une centaine dans la capitale.

Pourquoi les “magasins sombres” sont-ils controversés ?

Légaliser les « dark shops », une mesure envisagée par le gouvernement. Mais elle ne fait pas l’unanimité parmi les grandes villes. La mairie de Paris s’est inquiétée sur Twitter, demandant de “suspendre ce projet et de convoquer une réunion de travail spéciale sur ce dossier avec France Urbaine et les grandes villes concernées”, a indiqué Emmanuel Grégoire, premier adjoint PS chargé de l’urbanisme. Paris. De nombreux riverains se plaignent des nuisances causées par les « dark shops » : allées et venues de personnes, camions garés devant les immeubles, etc. des formes inférieures à 400 m2″, expliquait Pascal Madry, directeur de l’Institut de la Ville et du Commerce à France Info en mars. \ud83d\udd0a Livraisons tôt le matin… jusqu’au bout de la nuit… Avec son lot de tracasseries en tous genres : \ud83d\udc49\ud83c\udffb cris\ud83d\udc49\ud83c\udffb klaxons\ud83d\udc49\ ud83c \udffb infractions routières\ud83d\udc49\ud83c\udffb détritus sur la voie publique#Paris17 @goflink @cajooapp @le_Parisien @LeParisien_75 pic.twitter.com/Jm3DX0Rvj3 — NO darkstore Flink rue Emile Allez (@AllezStopFlink) 26 juillet 2022 Olivia Grégoire, ministre des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, se dit vigilante “pour que le développement des dark shops ne se fasse pas au détriment du retail”. Je veillerai à ce que la croissance des dark shops ne se fasse pas au détriment du retail. En mars dernier, un guide fixait déjà les règles : si un #darkstore n’accueille pas de public c’est un entrepôt, et s’il évolue pour les accueillir c’est un business. pic.twitter.com/8VTINJprWU – Olivia Gregoire (@oliviagregoire) 14 août 2022