• Lisez aussi : La récession n’est pas le scénario le plus probable, selon Girard Les projections du budget du gouvernement du Québec sont raisonnables, conclut le Vérificateur général après avoir analysé le rapport préélectoral remis lundi matin à l’Assemblée nationale. Les recettes sont en hausse dans toutes les colonnes du budget du Trésor depuis le dépôt du dernier budget.
En mars dernier, le ministre des Finances Éric Girard et ses collaborateurs prévoyaient un déficit de 6,1 milliards de dollars et un retour à l’équilibre budgétaire en 2028. Cependant, le rapport prévoit maintenant un manque à gagner de seulement 729 millions de dollars. Mais en incluant les versements au Fonds des générations, le Québec disposera l’an prochain d’un surplus budgétaire de près de 1,8 milliard de dollars, estime la vérificatrice générale Guylaine Leclerc.
Cette situation économique et financière place le gouvernement dans une position favorable à quelques jours du déclenchement des élections législatives.
L’impôt qu’il paie Ce sont les prévisions de recettes de l’impôt sur le revenu des particuliers qui augmentent le plus “notamment en cas de forte croissance des salaires”. Récemment, une inflation élevée et des conditions économiques favorables « ont entraîné une augmentation de 9,4 % des salaires et traitements. La croissance additionnelle est de 2,3 milliards de dollars supplémentaires pour un total de 43,5 milliards de dollars liés à l’exercice 2022-2023.
Cette évolution devrait se poursuivre en 2022-2023 puis ralentir l’année précédente pour retrouver une croissance plus modérée.
L’impôt des citoyens représente 30 % du revenu total de l’État provenant de sources propres.
La taxe à la consommation a aussi permis à l’État de s’enrichir.
Prudence Toutefois, l’incertitude qui pèse sur l’économie mondiale pourrait bouleverser le seul scénario envisagé par Québec, note l’auditeur. Il critique notamment l’absence de plan B dans les cartons du gouvernement.
“Il serait utile, comme d’autres institutions, de présenter un scénario alternatif qui permettrait d’évaluer l’impact éventuel de la réalisation des principaux risques actuels sur les perspectives économiques et le cadre budgétaire”, souligne l’auditeur. Un scénario basé sur la récession serait utile, soutient Mme Leclerc.
Il pointe notamment l’explosion de l’inflation à l’origine du resserrement monétaire et la guerre en Ukraine.