L’auteur Salman Rushdie, qui a été agressé vendredi dernier aux Etats-Unis, était menacé de mort depuis plus de 30 ans par une fatwa iranienne. En France, plusieurs dizaines de personnalités sont placées, comme lui, sous protection policière après avoir été la cible de menaces islamistes. La journaliste Ophélie Meunier est particulièrement inquiète après la diffusion du reportage de Zone Interdit consacré en partie à l’islamisme. Elle a été placée sous protection policière, tout comme son avocat, Richard Malka. Ce dernier est protégé depuis 7 ans, après avoir été l’avocat de Charlie Hebdo après les attentats de 2015. Le directeur de l’édition du journal satirique Charb, a lui-même été la cible de menaces islamistes.
Entre 30 et 50 personnes intéressées La diffusion du reportage de Zone Interdit a également eu des conséquences pour certains intervenants et protagonistes. Amine Elbahi est l’un d’entre eux. Menacé d’égorgement et même de décapitation, cet activiste coopératif, ancien candidat LR aux élections législatives, a vu sa vie basculer après avoir été placé sous protection policière. “Il faut préparer tous mes déplacements en amont, avec des policiers qui m’accompagnent au quotidien et cette restriction de liberté à laquelle je suis soumis, je le soumets car j’ai dénoncé des événements inacceptables à Roubaix, mais aussi la dénonciation d’un certain communautarisme et radical l’islam”, a-t-il expliqué au 20 février. En France, 30 à 50 personnes seront concernées par ces protections policières spécifiques. Compilé après une évaluation de la menace par la DGSI, le renseignement d’initié est réalisé par des membres du SDLP (Service de la Protection). En 2015, le policier chargé de la protection de Charb a également été tué dans l’attentat de Charlie Hebdo.