À certains endroits, il était difficile de marcher sur le trottoir car le nombre de fourmis volantes était élevé. Photo : Radio-Canada / Camille Carpentier Ce type de comportement s’appelle « l’essaimage », selon Pierre-Olivier Ouellet, entomologiste à Bibitte Mobile. Il existe plus de 12 000 espèces de fourmis dans le monde et toutes ne se reproduisent pas en même temps. Pour beaucoup, au moment de la reproduction, les mâles et femelles ailés quittent le nid en volant en grand nombre pour s’accoupler et fondent ainsi d’autres colonies.

Aucun risque pour la végétation, les cultures et les humains

Une fois accouplés, ils tombent au sol et perdent leurs ailes, explique-t-il. Les fourmis émettent des phéromones pour synchroniser leur vol nuptial avec celui des autres colonies. Cette tactique leur donne un avantage numérique, selon Pierre-Olivier Ouellet, car même les prédateurs les plus voraces ne peuvent pas manger autant de fourmis en si peu de temps. Entomologiste Pierre-Olivier Ouellet Photo : Radio Canada La grande majorité réussira à ne pas se faire manger, et réussira à établir une colonie ailleurs. C’est pourquoi nous les voyons tous à la fois, ajoute-t-il. Puisque la reproduction est leur objectif, ces fourmis ne sont pas un danger pour la végétation, les cultures ou les humains. Pierre-Olivier Ouellet conseille aux gens de ne pas s’inquiéter et de profiter du spectacle. Le mieux est d’apprendre à vivre avec, d’apprendre à l’aimer, dit-il. D’autres périodes d’essaimage comme celles-ci pourraient se produire d’ici l’hiver. Avec la collaboration de Marie-Pier Mercier et Camille Carpentier