Publié à 19h23  Mis à jour à 20h59.
                Lila Dussault La Presse             

Après une vie consacrée à la communauté et à la politique, André Lavallée est décédé dimanche matin à l’âge de 70 ans, a annoncé sa femme Chatale Bertrand sur Facebook. On lui doit surtout le premier plan d’urbanisme de la ville de Montréal et la création de BIXI. “C’est avec une grande tristesse que j’annonce le décès de mon bien-aimé André ce matin”, a annoncé Santale Bertrand sur la page Facebook de l’ancien homme politique dimanche soir. «André était un mari aimant, un père et un grand-père attentionné. Il laisse un héritage important à sa communauté montréalaise, et plus particulièrement à l’est de Montréal et à son cher quartier Rosemont, tant par son implication militante que par ses fonctions publiques. » André Lavallée est décédé d’un cancer entouré de ses proches à la maison de soins palliatifs St-Raphaël à Montréal dimanche matin. L’homme politique a été maire de l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie et vice-président du comité exécutif de Montréal de 2005 à 2009, sous la bannière d’Union Montréal. Il a également occupé plusieurs postes au sein du gouvernement du Québec et d’organismes culturels à Montréal. On lui doit surtout le premier plan d’urbanisme de Montréal, approuvé en 1992 du temps du maire Jean Doré. Il a également été à l’origine du premier plan de transport de la ville dans les années 2000. Il a également contribué au réaménagement des anciennes usines Angus et à la mise en place du système de vélos en libre-service BIXI. « C’était une usine à projets, elle roulait à 140 kilomètres à l’heure et il fallait la suivre ! », se souvient Mario Fortin, ami de longue date d’André Lavallée et propriétaire du Cinéma Beaubien, dans Rosemont. « André Lavallée était vraiment un visionnaire et un joueur d’échecs qui réunissait des gens d’horizons différents pour faire avancer un projet, poursuit M. Fortin. Et le tout pour la promotion de Rosemont, de Montréal et du bien-être collectif. » Pour Vincent Marissal, député de Rosemont, André Lavallée était un « monument » dans le quartier. “C’est vraiment quelqu’un qui a su surmonter sa propre partisanerie [politique], car pour lui Rosemont et l’est de Montréal étaient vraiment la priorité. Il s’est fait tatouer Rosemont sur le cœur.

Un hommage en ligne

Le décès d’André Lavallée n’a pas tardé à faire réagir sur les réseaux sociaux, rassemblant des centaines de messages de soutien sur Facebook. « J’ai appris avec tristesse le décès d’André Lavallée, un grand Montréalais qui a tant donné à notre ville », a également tweeté la mairesse de Montréal, Valérie Plante. « Nous poursuivrons son travail pour bâtir un Montréal qui nous ressemble. Mes condoléances à la famille et aux proches de M. Lavallée. » Le chef de l’opposition officielle Aref Salem a présenté ses condoléances à la famille de M. Lavallée sur Twitter : […] Il consacra sa vie aux affaires publiques. Merci pour votre énorme contribution ! Mes condoléances à Chantale et sa famille. »

Photographe occasionnel

L’un des derniers legs d’André Lavallée est une exposition photographique intitulée Montréal : Figures et fragments, présentée avenue Mont-Royal, entre la rue Rivard et la rue Resther, jusqu’au 5 septembre. « Car la ville est fondamentalement un espace imaginaire qui ne prend vie que grâce au travail d’une communauté pour l’habiter à sa manière, unique, pas comme les autres », écrit M. Lavallée à propos de l’exposition. “J’ai toujours cru que pour devenir acteur de sa ville, il fallait d’abord voir son quotidien. »