• Lire aussi : L’Ukraine et la Russie s’accusent à nouveau d’avoir tiré sur la centrale nucléaire de Zaporijia • Lire aussi : Moscou et Washington négocient un échange de prisonniers • À lire aussi : Ukraine : trois morts dans des bombardements russes à Kramatorsk et Zaporijia “Les risques augmentent chaque jour”, a déclaré par téléphone à l’AFP Dmytro Orlov, le maire d’Energodar, dénonçant “le terrorisme nucléaire pur et simple” de la Russie, qui “pourrait prendre fin de manière imprévisible à tout moment, à tout moment”. “Les tirs de mortier sur la centrale nucléaire ont lieu tous les jours et toutes les nuits depuis les villages occupés”, a-t-il ajouté, expliquant que “la situation est grave et le plus inquiétant est qu’il n’y a pas de processus de désescalade”. Energodar, comme la centrale nucléaire de Zaporijjia, est occupée depuis début mars par les troupes russes. Fidèle à Kyiv, Dmytro Orlov se réfugie à Zaporijia, la principale ville de la région. Selon lui, au cours des dernières 24 heures, la ville d’Energodar a commencé à être bombardée, “quelque chose qui ne s’était jamais produit auparavant” et a tué dimanche un civil, un homme de 45 ans. Plusieurs attentats à la bombe imputés l’un à l’autre par les deux parties ont visé la centrale électrique de Zaporijia depuis la semaine dernière, faisant craindre une catastrophe nucléaire et provoquant une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU jeudi. Les premières frappes, le 5 août, ont spécifiquement touché un transformateur de ligne électrique à haute tension, provoquant l’arrêt automatique du réacteur n° 3 de la plus grande centrale nucléaire d’Europe et le démarrage de ses groupes électrogènes de secours. Kyiv accuse Moscou d’utiliser l’usine comme base d’attaque, sans que l’armée ukrainienne puisse riposter. Samedi soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé un “chantage russe” entourant le site.