Le parquet a ouvert une enquête et envoyé une équipe sur les lieux pour déterminer la cause de l’incendie, tandis que le ministère de la Santé a indiqué avoir envoyé plusieurs dizaines d’ambulances. “J’ai mobilisé toutes les agences de l’Etat pour que toutes les mesures soient prises”, a réagi le président Abdel Fattah Al-Sisi sur sa page Facebook. Ce dernier s’est entretenu par téléphone avec le pape Tawadros II, est-il écrit sur le site de la présidence (en anglais), “pour exprimer ses condoléances”. Dans la vaste métropole du Caire, où des millions d’Égyptiens vivent dans des quartiers informels, les incendies accidentels ne sont pas rares. Plus généralement, l’Égypte, dotée d’infrastructures vétustes et mal entretenues, connaît régulièrement des incendies meurtriers dans ses différentes provinces. L’Église copte orthodoxe a émergé plus en évidence sur la scène politique, sous la direction de Tawadros II, un partisan déclaré d’Abdel Fattah Al-Sissi. Ce dernier est le premier président égyptien à assister chaque année au service de Noël copte, alors que ses prédécesseurs y envoyaient des représentants. Les coptes sont la plus grande communauté chrétienne du Moyen-Orient, avec 10 à 15 des 103 millions d’Égyptiens. Ils s’estiment éloignés de beaucoup de positions et désapprouvent la législation très restrictive sur la construction d’églises et celle beaucoup plus libérale sur les mosquées. Le militant copte des droits humains Patrick Zaki a récemment passé 22 mois en détention pour avoir « diffusé de fausses informations » sur un article dénonçant les violations des droits des chrétiens en Égypte. Les coptes ont subi des représailles islamistes, notamment après l’éviction en 2013 du président islamiste Mohamed Morsi par Abdel Fattah Al-Sisi. Des églises, des écoles et des maisons avaient été incendiées. Abdel Fattah Al-Sissi, le premier président égyptien à assister chaque année au service de Noël copte, a récemment nommé un juge copte à la tête de la Cour constitutionnelle pour la première fois de l’histoire.