Posté à 6h00
                Eric-Pierre Champagne La Presse             

Plus de voitures électriques, moins de maïs

Une transition plus rapide vers les véhicules électriques réduirait de 10 % le besoin de nouvelles terres pour cultiver du maïs aux États-Unis. C’est la conclusion d’une étude récemment publiée dans Ecological Economics. Selon ses auteurs, l’utilisation de véhicules électriques réduirait d’autant les besoins en éthanol, un carburant principalement issu de la production de maïs. Les États-Unis sont le plus grand producteur de maïs au monde et un tiers de la production est destinée à la production d’éthanol. L’expansion de la production d’éthanol a également affecté la qualité des sols de la ceinture de maïs, les rendant moins efficaces pour la séquestration du carbone.

Questionnaire

PHOTO SASTRAWAN GINTING, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Volcan Sinabung en Indonésie

Pourrait-il y avoir plus d’éruptions volcaniques causées par le changement climatique ?

C’est la question à laquelle les chercheurs ont tenté de répondre dans une étude publiée dans la revue Royal Society Open Science. Selon leurs modèles, le changement climatique pourrait entraîner des pluies plus importantes sur la majorité des volcans actifs de la planète. Cependant, ces averses peuvent provoquer des éruptions lorsque l’eau plus froide atteint la lave, ce qui déclenche une réaction à l’intérieur du volcan. C’est exactement ce qui s’est passé avec 174 éruptions volcaniques, dont celles du mont Vésuve et du mont St. Helens dans l’État de Washington. L’étude estime que dans un scénario de réchauffement de 3 degrés, 506 volcans actifs pourraient être affectés par des précipitations importantes à l’avenir.

3 milliards

PHOTO DE RICK RYCROFT, PRESSE ASSOCIÉE AUX ARCHIVES Les incendies en Australie en 2019 et 2020 ont tué ou déplacé 1 à 3 milliards d’animaux. Les incendies de forêt en Australie en 2019 et 2020 ont tué ou déplacé entre 1 milliard et 3 milliards d’animaux, selon un récent rapport du gouvernement. Rappelons que ces incendies avaient brûlé plus de 8 millions d’hectares de végétation. La température moyenne de l’Australie a augmenté de 1,4 degrés depuis le début du XXe siècle.

Le cercle vicieux du changement climatique

PHOTO ADRIENNE SURPRENANT, DOSSIER DE PRESSE ASSOCIÉ Champs inondés au Soudan du Sud À mesure que les effets du changement climatique s’accentueront dans certaines régions du monde, il sera plus difficile pour les populations les plus pauvres de se déplacer. C’est la conclusion d’une étude publiée dans la revue Nature Climate Change. Les auteurs estiment qu’il y aura un plus grand nombre de personnes vivant dans des zones menacées par le changement climatique qui ne pourront pas migrer ailleurs, faute de ressources pour le faire. Dans un scénario d’émissions modérées, le nombre de migrants climatiques diminuerait de 10 % d’ici la fin du siècle. Ce nombre pourrait être réduit de 35 % dans un scénario plus pessimiste.

Papillon et pollinisation

Si les abeilles, les guêpes et les bourdons jouent un rôle clé dans la pollinisation des plantes en général, la contribution du papillon de nuit ne doit pas être négligée, estiment des chercheurs danois de l’université d’Aarhus. Dans une étude menée dans les Alpes suisses, les scientifiques ont découvert que les papillons de nuit représentaient un tiers (34%) des visites aux plantes de trèfle des prés (Trifolium pratense). Même si les bombardiers représentaient 61% des visites, la contribution des papillons nocturnes serait plus importante que prévu pour cette plante, conclut l’étude publiée dans Biology Letters. Cela amène les chercheurs à croire que ces papillons pourraient polliniser des centaines d’autres espèces végétales.