Le redémarrage du feu samedi à Mostuéjouls (Aveyron) a brûlé 500 hectares supplémentaires, portant à 1.260 le nombre total d’hectares détruits depuis lundi, a annoncé dimanche la préfecture. Mais ce dimanche matin, “la situation s’est un peu améliorée depuis qu’on a eu un peu de pluie, les nuages sont là, il y avait beaucoup d’humidité cette nuit. Cela a permis un moment de repos, même si ce n’est pas fini”, a déclaré le maire de Mostuéjouls Christine Bedel sur BFMTV. Au moins 1 000 personnes ont été évacuées du village de Mostuéjouls, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Millau, et de six hameaux proches de ce village. Sur notre antenne, Christine Bedel a fait état de “peut-être 2000” évacués.
Le feu « allumé à la vitesse de l’éclair »
“Des renforts d’au moins trois départements différents sont arrivés vers 1h du matin”, dimanche, portant à 600 le nombre total de pompiers sur place. Lundi, cet incendie, qui n’avait fait aucun blessé, avait déjà provoqué l’évacuation de près de 3 000 personnes. Ils avaient depuis été autorisés à regagner leur domicile ou leur lieu de résidence s’il s’agissait de vacanciers. L’incendie, qui samedi vers midi a été “contrôlé et bientôt éteint”, a connu une reprise “contagieuse” dans l’après-midi, selon la préfecture. “On pensait qu’il était un peu posé, limité hier [samedi] à midi, raconte Christine Bedel, et vers 2 heures du matin, le feu a sauté par-dessus la rue où se trouvaient les pompiers et est ressorti de l’autre côté à la vitesse de l’éclair.
“C’est une catastrophe à tous les niveaux”
Mercredi, un homme habitant en Lozère a été mis en examen pour “destruction involontaire par incendie”. Il est soupçonné d’avoir accidentellement déclenché l’incendie lorsqu’une partie métallique de sa remorque a provoqué des étincelles pour gratter le sol, mettant le feu à la végétation des bords de route à la limite de l’Aveyron et de la Lozère. Par ailleurs, pour éviter les risques d’incendie, la préfecture de l’Aveyron a expressément interdit temporairement les manifestations sportives dans les espaces naturels, les spectacles pyrotechniques ou “toute activité de chasse ou de destruction avec arme à feu qui se déroule en pleine nature”. “C’est une catastrophe à tous les niveaux, en termes d’habitants, d’environnement, de pertes économiques, de beaucoup de choses”, a déclaré le maire. Salomé Vincendon avec la journaliste de l’AFP BFMTV