Au moins 10 coups de couteau au cou et à l’abdomen. Voici le récit de l’agression subie par l’auteur des “Versets sataniques” Salman Rushdie ce vendredi dans un centre culturel de l’Etat de New York. Mais son agresseur, qui a comparu devant un juge départemental samedi dans un uniforme de prisonnier rayé noir et blanc, a plaidé “non coupable” de tentative de meurtre malgré la prévisibilité de son geste reconnue par les procureurs. Originaire du New Jersey, il comparaîtra à nouveau devant le tribunal le 19 août. Hospitalisé vendredi sous assistance respiratoire, l’auteur de 75 ans semblait voir son état s’améliorer après que son agent, Andrew Wylie, ait confirmé samedi que son client avait recommencé à parler. Cependant, il reste hospitalisé dans un état critique à Erie, en Pennsylvanie.

Un acte critiqué en France, mais applaudi en Iran Hormis le président américain Joe Biden, le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le secrétaire général de l’ONU Antonio Gutierrez, toute la classe politique française a été indignée par cet attentat. En revanche, il a été bien accueilli par la presse conservatrice en Iran, qui a qualifié l’homme ciblé de « renégat et vicieux ». Alors que l’affaire fait la une des journaux dans le monde entier vendredi et samedi, les ventes de son livre “Les versets sataniques” ont grimpé en flèche ces dernières heures. Nous vous rappelons que Salman Rushdie est la cible d’une fatwa de l’ayatollah iranien Ruhollah Khomeiny depuis 1989, date à laquelle il a publié son ouvrage controversé intitulé “Les versets sataniques”.