La mairie de Paris a exprimé ce samedi sa “préoccupation” face à un projet de décret concernant les “dark shops”, un texte qui n’est “pas définitif” et fait l’objet d’une “consultation”, a-t-on assuré le ministre chargé de la la ville et le logement. Emmanuel Grégoire, premier adjoint PS à la mairie de Paris chargé de l’urbanisme, a tweeté ce samedi son “inquiétude” et son “incompréhension” concernant “un projet de décret (…) légalisant de facto les dark shops”. La capitale élève la voix depuis plusieurs mois contre ces espaces ouverts par les opérateurs de livraison rapide à domicile, estimant qu’ils ne respectent pas les règles d’urbanisme.
Les habitants du quartier se plaignent des nuisances créées
Ces « dark shops » sont considérés par la mairie comme des entrepôts, alors que les espaces dans lesquels ils sont installés sont le plus souvent des espaces commerciaux. Entrepôts et commerces n’ont pas les mêmes effets en termes de nuisances et d’activité de voisinage. Les habitants du quartier se plaignent notamment du dérangement créé, notamment par les allées et venues des personnes impliquées dans la tradition. Désormais “un simple point de collecte suffira pour être considéré comme un commerce”, a assuré l’élu, joint par l’AFP, et demande “au gouvernement de suspendre ce projet et de convoquer une réunion spéciale de travail sur ce dossier avec France Urbaine”. et les grandes villes concernées ».
Le ministère confirme un projet de décret
Interrogé par l’AFP, le ministère délégué auprès du ministre de la Transition écologique, chargé de la Ville et du Logement, a confirmé qu’un projet d’arrêté et un projet d’arrêté étaient “en cours d’élaboration”, notamment pour “un meilleur encadrement du développement des cuisines des dark shops”. et “clarification du statut de ces locaux”. Une “consultation” est en cours “depuis six semaines”, a précisé cette source. Le projet “a été soumis en juillet à la consultation des différentes parties prenantes (collectivités locales et professionnels intéressés). Cette consultation a permis de recueillir les premières remarques et les différentes propositions des parties prenantes sur le texte”, selon la même source.
Une centaine de commerces selon le député
“Dans les prochaines semaines, le travail d’adaptation du texte et de consultation des parties prenantes se poursuivra afin de mieux concilier les différents enjeux”, a-t-on ajouté. En juin, la mairie de Paris avait annoncé vouloir imposer, d’ici début juillet, les premières sanctions financières aux “gros acteurs” de la livraison de courses rapides à domicile. La capitale comptera désormais, selon le député, une centaine de ces commerces, qui fleurissent depuis que des restrictions de déplacements ont été mises en place pour endiguer l’épidémie de Covid-19.