• À lire aussi : Monkey pox : l’Ontario dépasse le Québec en nombre d’infections • A lire aussi : Monkey pox : le tableau explique les symptômes et la transmission À environ 70 kilomètres de la frontière américaine, la métropole québécoise a pris la décision dès le début de la campagne de vaccination d’accepter toute personne qu’elle jugeait à risque. Rob Stilson fait partie des Américains dont on a profité lors de leur passage à Montréal. “Il est très difficile aux États-Unis de se faire vacciner […] J’ai des amis qui ont attendu 8 à 9 heures avant d’être admis », raconte cette directrice artistique issue de la lignée d’un centre de vaccination temporaire avec son mari et ses deux filles. Confrontées à la difficulté d’identifier la source des infections, les autorités montréalaises ont choisi de cibler leur campagne de vaccination sur tous ceux qui « correspondent aux critères actuels de facteurs de risque de transmission de la variole ». “En tant que touristes, ils peuvent participer à des activités qui peuvent les exposer et nous combattons donc la pandémie d’une certaine manière en leur permettant de se faire vacciner ici afin qu’ils ne propagent pas l’infection, ni ici ni à leur retour chez eux”, explique le Dr. . Donald Vinh, infectiologue au Centre universitaire de santé McGill, à l’AFP. Avec cette approche, combinée à une campagne de vaccination qui a commencé dès l’apparition des premiers cas à la mi-mai, Montréal a déjà vacciné près de 18 500 personnes, dont 13 % d’étrangers. L’objectif est de donner 25 000 doses pour protéger 75 à 80 % des personnes à risque, y compris les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes ou des partenaires multiples. “J’espère que la stratégie utilisée par le Service de santé publique de Montréal servira de modèle”, ajoute le Dr. Vinh. Dans l’Ouest canadien, le ministère de la Santé de la Colombie-Britannique a décidé la semaine dernière de ne plus accepter les étrangers venant « à des fins de vaccination », citant des « stocks limités » et le vaccin étant désormais « largement disponible aux États-Unis ». Face à une pénurie de doses disponibles, les autorités sanitaires américaines ont approuvé mardi une nouvelle procédure d’injection qui permettra “d’augmenter jusqu’à cinq fois le nombre total de doses disponibles”. Au 11 août, le Canada comptait 1 059 cas confirmés de monkeypox. Mais les autorités fédérales ont ajouté qu’il y avait des “signes précoces” que la propagation des infections commençait à ralentir.