Scandale Orpea : cinq questions sur le rapport à l’origine de la plainte de l’Etat contre le leader mondial des Ehpad Orpea a assuré dans un communiqué publié début août qu’il compenserait “les montants dont l’allocation était insuffisante”. Toutefois, le groupe cite des “différences d’estimation” sur les montants en jeu et dit avoir l’intention d’apporter des “réponses” à la CNSA dans un “délai” d’un mois pour défendre sa position. Selon Le Monde, le groupe se dit prêt à rembourser 5,7 millions d’euros. Ce montant correspond aux remises accordées par les fournisseurs pour l’achat de produits destinés aux personnes âgées, financées par des subventions publiques. En revanche, Orpea refuse de restituer 30,1 millions d’euros, qu’elle réclame au titre des salaires, selon le journal du soir. On rappelle que le groupe utilisait ces fonds publics pour rémunérer les soignants, alors que l’entreprise aurait dû financer leurs salaires sur ses fonds propres. “Le débat porte principalement sur les auxiliaires de vie agissant comme soignants, une pratique utilisée par l’ensemble de la profession pour pallier les pénuries structurelles d’effectifs”, a déclaré Orpea dans un communiqué à l’AFP. Les salaires des aides-soignants sont partiellement couverts par des subventions publiques. Le groupe refuse également de restituer 19,6 millions d’euros, ce qui correspond au montant des deux taxes, payées sur fonds publics, ajoute Le Monde. “La situation est inédite, la CNSA va tout faire pour recouvrer les sommes dues sur la base de ses capacités juridiques actuelles”, a commenté le représentant de l’organisation auprès de l’AFP. Le ministère de la Justice a ouvert une enquête préliminaire en avril sur les abus institutionnels et les crimes financiers, à la suite d’un rapport du gouvernement.