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Il a préféré passer « 90 % » de son temps au bureau municipal de Charlesbourg pour « travailler » sur ses dossiers pour le conseil municipal, la Communauté métropolitaine de Québec ou la Société de développement économique du Saint-Laurent, dont il est membre. “Quand un chef d’état-major met les deux pieds sur le pouf et retourne à son ponton dans son chalet et n’est là que de temps en temps pour étudier les mémoires [du comité exécutif]n’est-ce pas le chef de cabinet…”, poursuit-il en écrivant un autre chapitre de la crise interne qui secoue le parti. Rappelons qu’après le départ de M. Côté, les deux autres élus du parti – Jean-François Gosselin et Bianca Dussault – l’ont désavoué et lui ont fait perdre le titre de représentant de la deuxième opposition à l’Hôtel de Ville. Il y a maintenant deux factions au sein d’un même parti et M. Mercier est isolé au sein du caucus. Ce dernier reste toutefois le chef du parti politique, aux yeux de la loi, mais Mme Dussault aura désormais priorité sur lui lors des séances du conseil pour le temps de parole. M. Mercier a évité de répondre aux deux autres conseillers qui voulaient ouvertement qu’il sorte. “Je pourrais dire beaucoup de choses à mes collègues, mais je ne le ferai pas car je n’en suis pas réduit.”