Des agents du FBI qui ont perquisitionné cette semaine le domicile de Donald Trump en Floride ont saisi des documents classifiés, dont certains portant la mention “top secret”, que l’ancien président américain a illégalement emportés avec lui lorsqu’il a quitté la Maison Blanche, selon des informations judiciaires publiées vendredi 12 août. . À lire aussi : Perquisition au domicile de Donald Trump : selon le “Washington Post”, certains des documents recherchés concernent des armes nucléaires
Les enquêteurs du FBI soupçonnent le républicain d’avoir violé une loi américaine sur l’espionnage qui réglemente fortement la possession de documents classifiés liés à la sécurité nationale, dont certains doivent être consultés ou vus uniquement dans des bâtiments sécurisés. Selon les experts, invoquer cette loi ne signifie pas que l’ancien président risque d’être accusé d’espionnage. “La loi sur l’espionnage comprend un tas de crimes qui n’ont rien à voir avec l’espionnage”, a déclaré l’avocat de l’espionnage Bradley Moss sur Twitter. Plusieurs documents judiciaires ont été rendus publics vendredi par un juge fédéral de Floride : le mandat autorisant la perquisition de lundi dernier et un long inventaire de documents saisis par des agents du FBI. Dans cette liste, un ensemble de documents est répertorié comme classé “top secret” – la classification américaine la plus élevée pour un document – ou “secret” ou “confidentiel”. 30 cartons ont été saisis, ainsi que des étagères de photographies et une note manuscrite dans laquelle Donald Trump avait gracié son ancien colistier Roger Stone pour la présidence. Lire aussi Article destiné à nos abonnés Etats-Unis : pour Robert Mueller, Roger Stone, ancien conseiller privé de Donald Trump, « reste un criminel »

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La police fédérale a également saisi des documents relatifs au “président de la France”. En contact avec l’agence Reuters, l’Elysée n’a pas souhaité commenter cette “information” que Donald Trump aurait en sa possession. L’ancien président américain ne s’est pas opposé à la divulgation du contenu du mandat de perquisition. “Non seulement je ne m’opposerai pas à la publication des documents (…) mais j’irai plus loin en encourageant leur publication immédiate”, a-t-il écrit jeudi soir sur le réseau social créé par Truth Social, qui s’était toutefois abstenu de rendre public un copie de la commande qu’il avait reçue. Il a assuré vendredi dans un communiqué que les documents récupérés par la police avaient tous été déclassifiés. Lire aussi : Article destiné à nos abonnés Après la perquisition du FBI dans la résidence de Donald Trump, les républicains crient au complot
En revanche, il a nié vendredi que des agents fédéraux cherchaient des documents liés aux armes nucléaires des États-Unis, comme l’a rapporté jeudi le Washington Post. “Cette histoire nucléaire est un canular”, a-t-il écrit sur Truth Social. Donald Trump a estimé qu’il fallait mettre ces informations sur le même plan que les polémiques sur ses relations avec Moscou et les deux procédures de destitution à son encontre.

La revanche politique, selon Donald Trump

La perquisition faisait partie d’une enquête sur des documents que Donald Trump aurait emportés illégalement avec lui de la Maison Blanche à la fin de son mandat en janvier 2021. La loi oblige les présidents américains à remettre tous les e-mails, lettres et autres documents de son travail à l’US National Les archives. Pourtant, Donald Trump avait emporté, à sa sortie de la Maison Blanche en janvier 2021, quinze cartons de documents, que des agents des Archives ont dû récupérer en janvier, déjà à Mar-a-Lago. La maison d’un ancien occupant de la Maison Blanche n’avait jamais été fouillée auparavant. Merrick Garland, nommé par Joe Biden, le successeur démocrate de Donald Trump, a déclaré jeudi lors d’une conférence de presse qu’il avait personnellement approuvé l’enquête. “Le ministère ne prend pas une telle décision à la légère”, a-t-il déclaré, ajoutant que des moyens moins intrusifs sont généralement privilégiés lorsque cela est possible. Il a ajouté que l’affaire était “d’intérêt public significatif”, trois mois avant les élections législatives de mi-mandat. Lire aussi : Donald Trump annonce que sa résidence en Floride a été « interrogée » par le FBI
Cette confirmation est très inhabituelle, alors que les forces de l’ordre ne mentionnent généralement pas les enquêtes en cours, notamment pour protéger les droits des personnes. Fait inhabituel aussi, c’est Donald Trump lui-même qui a annoncé lundi soir que sa résidence était perquisitionnée par des agents du FBI, accusant Joe Biden de se livrer à une vendetta politique. Le Monde avec AFP et Reuters