10 années ! Une décennie que Didier Deschamps a été l’entraîneur de l’équipe de France. 129 matchs pour occuper le banc des Bleus et les mener. Il a connu des moments d’anthologie et d’autres moins agréables. On pense bien sûr au barrage avec l’Ukraine en 2013, à la victoire de la Coupe du monde 2018, mais il y a aussi des signes comme cette défaite en finale de l’Euro 2016 à domicile, après avoir été éliminée par les grands favoris, l’Allemagne. dans une demi-finale inoubliable à Marseille. On ne le sait peut-être pas, et sans doute même pas lui, mais il y a des chances qu’on soit plus proche de la fin que du début de l’aventure pour le coach. Son contrat expire le 31 décembre, après la 3e Coupe du monde qu’il doit diriger. Qu’il soit reconduit ou non sera jugé par les résultats, alors que lors des précédentes compétitions il n’avait pas cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête. Son association avec la fédération s’est toujours renouvelée en amont.

Deschamps n’a pas décidé

Apparemment, cela ne semble pas le déranger que la méthode ait changé, assure-t-il dans un long entretien à L’Equipe, lorsqu’on lui demande s’il serait judicieux de la prolonger avant. “Je ne sais pas si c’est une question de logique. C’est arrivé avant, pas cette fois, mais je n’ai pas de problème avec ça. C’est la décision de mon président et je n’ai aucun problème avec ça. C’est lui qui m’a choisi, et c’est lui qui décide, et pour moi ça n’a aucun impact. C’est mieux ou pire ? On ne sait jamais.” Quelle est alors la condition de son extension ? Quelle étape de la compétition doit-il atteindre pour continuer ? « Je ne me pose même pas la question, car je ne suis pas là pour moi. Je sais très bien qu’il faudra y aller progressivement, d’abord le premier match, puis le second et, si on se qualifie, une autre compétition commencera. Je me souviens de mon sentiment lorsque j’ai joué contre l’Argentine en 2018 : pas un dixième de seconde je n’ai pensé aux conséquences possibles d’une disqualification. Didier Deschamps ne semble pas vraiment pressé de prendre une décision sur son avenir. Ou alors, il garde jalousement ce secret bien gardé. Il sait comment faire. Cela dépendra aussi de la volonté du président de la FFF Noël le Graët, qui a mis une certaine pression sur le dirigeant cette semaine. Pour lui, l’équipe de France fait partie des favoris et doit tenir compte de ce statut. Ce n’est pas vraiment un secret de polichinelle pour l’ancien capitaine des Blues, à qui on ne peut reprocher son désir incessant de gagner et de dominer. Et puis viser une autre victoire est également une possibilité.